4 août 2007
american psycho, le fiasco...
Je viens d'abandonner la lecture (alors qu'il me restait une centaine de pages) du roman de Bret Easton Ellis : American Psycho.
Pour ceux qui ne connaissent pas le principe de ce texte, c'est un roman à la première personne dont le héros est Patrick Bateman, un jeune homme d'affaire de 27 ans qui use de la violence pour son propre plaisir.
Ecrire l'histoire (à la première personne) d'un jeune homme qui est fasciné par la violence gratuite n'est pas nouveau (cf, le personnage d'Alex dans Orange mécanique d'Anthony Burgess roman dur mais magnifique que je vous recommande vivement!) et est une piste de réflexion que je trouve intéressante.
Cependant, le roman de Ellis est non seulement dur voire insupportable par moments à la lecture mais il n'a pas réussi le coup de force de Burgess ou d'Ellroy c'est à dire de permettre au lecteur de dépasser son sentiment de dégoût face à la lecture pour entrer dans une démarche de réflexion intellectuelle sur l'humanité ou sur lui même et surtout de rentrer dans une phase de fascination pour ce qu'il lit, le plongeant dans ce sentiment inconfortable et agréable à la fois d'être partagé entre dégoût et envoûtement.
A mon sens, rien de tout cela dans ce roman qui présente de la violence gratuite certes mais où on n'a pas l'impression que l'auteur cherche à dépasser ce constat, ce qui fait tout l'intérêt de ce genre de littérature. Les scènes de violence sont d'une cruauté indicible et surtout pour moi ce roman est malsain.
Je ne sais pas ce que vaut le film de Mary Harron mais une chose est sûre il va me falloir un certain temps avant de vouloir le voir...
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